FAQ : J’ai déjà fait 2-3 ans de Qìgōng dans une autre école, puis-je venir vous voir ?

Cette question revient fréquemment (l’écriture de cette page a été motivée par un récent appel que nous avons reçu d’une personne sympathique, investie et manifestement en recherche) et la réponse à cette question est évidemment oui. Elle appelle toutefois un certain nombre de commentaires, permettant de préciser l’état d’esprit de notre école et, plus généralement, notre approche du Qìgōng et de sa transmission.

Le Qìgōng est là pour vous aider à vous ouvrir, pas pour enfermer !

1) “Comme j’ai fait une autre école, est-ce que j’ai le droit de venir vous voir ?

Évidemment ! Tout comme nos élèves ont parfaitement le droit d’aller suivre d’autres cours, d’autres séminaires, de découvrir et de pratiquer d’autre choses que ce que nous proposons, avec d’autres professeurs, vous avez, bien entendu, le droit de venir passer un moment avec nous et de rester, si le coeur vous en dit. Il est important que vous soyez en phase avec l’école dans laquelle vous étudiez, car cela conditionnera en partie la qualité de votre apprentissage. Si vous avez des doutes ou des réticences sur vos professeurs, vous serez subconsciemment fermés (à tort ou à raison) à une partie de ce qu’ils pourront vous transmettre. Soyez conscient(e)s de cela pour faire vos choix en connaissance de cause et soyez francs et clairs. Ceci amène quelques remarques complémentaires…

Aucune bonne école, sûre de la qualité de ce qu’elle propose, n’est une école sectaire, car elle n’a pas besoin de ça : si je propose quelque chose de qualité, je n’ai rien à craindre de la comparaison avec l’extérieur ! De trop nombreuses écoles (de qìgōng ou dans tant d’autres disciplines) ne jurent que par elle-même (vous ne trouverez pas mieux ailleurs ! ; rien ne le prouve tant que vous n’avez pas sérieusement “bourlingué” ailleurs), ou par la personnalité de leur “Maître” (le/la seul(e), le/la vrai(e), l’unique ; même commentaire que précédemment, il y a des gens bien, voire très bien, à plus d’un endroit), qui doit être la référence exclusive, la ligne du parti (c’est le règne du “Moi, Je” intempestif, ce qui est spirituellement décevant)…

Si nous sommes évidemment fiers d’avoir reçu l’enseignement de Maître Yáng, ce n’est pas parce que c’est son enseignement, ou parce que c’est sa lignée personnelle avec une tradition enracinée dans les montagnes de Taiwan (ce qui ferait chic et serait très bon d’un point de vue marketing), mais parce que c’est un enseignement raisonné et structuré et surtout dont on peut s’assurer de la qualité théorique par ses nombreux livres, ainsi que des effets pratiques sur des décennies au travers de l’expérience personnelle de nombreux élèves de cette école. Un bon Qìgōng est un Qìgōng dont on connaît les objectifs précis, qui marche, qui produit des résultats concrets, et dont on sait théoriquement pourquoi et pratiquement comment il fonctionne, ce qui nous donne une assurance raisonnable de résultats fiables (si on le pratique correctement dans la durée prescrite).

C’est le principe même de fonctionnement du Cursus de Qìgōng YMAA que nous proposons, centré sur l’enseignement et la pratique, pas sur la personne du “Maître” (un titre souvent auto-décerné et relayé par des “groupies”, sans démontrer sérieusement les compétences qui attestent de la maîtrise réelle) ou ses idées New Age (inspirées de ce qui est populaire en ce moment et sur les réseaux sociaux), sa rhétorique cosmétique (comme de vagues références “symboliques” et peu intelligibles à un Tao abstrait et intellectualisant, là où la culture chinoise est toujours pratique et applicable en profondeur… ce qui se voit dans tous les aspects de la vie et donc de la personnalité du “Maître”) ou que sais-je encore. L’Énergétique et la Spiritualité se pratiquent sérieusement ; ne faire qu’en parler n’est qu’une illusion de compétence ; le Qìgōng n’est ni de la danse, ni de la gymnastique douce (ce qui serait affreusement trompeur et réducteur). Toutefois, la danse et la gymnastique douce peuvent donner des bases pour débuter, à condition que l’on ne s’y arrête pas et que l’on acquière bien d’autres choses… ce n’est qu’alors que le Qìgōng commencera vraiment (nous expliquons tout cela en détail, en le justifiant, dans les deux séminaires correspondant au Niveau 1 de notre cursus).

Le fait que Maître Yáng est le Maître de référence de notre école YMAA (j’ai commencé avec lui en 1999 et je suis Instructeur niveau 2 en Qìgōng, en plus d’avoir fondé la YMAA Paris Nord à sa demande) ne fait pas de nous une école sectaire, mais, au contraire, une école ouverte : en effet, il nous a toujours autorisé, si ce n’est encouragé, à aller voir ailleurs pour faire et compléter notre expérience. C’est ce qui nous a permis de nous apercevoir de la qualité de l’enseignement transmis (et de comprendre, par comparaison, la chance que nous avions de l’avoir), mais aussi d’ouvrir notre esprit, de voir différentes approches… qui nous ont parfois aidé à mieux comprendre les subtilités de l’enseignement de Maître Yáng et de réaliser son degré de profondeur, notamment quand on ne le retrouvait pas ailleurs. Personne de vraiment intéressé par le Qìgōng ne devrait être une grenouille qui n’est jamais sortie de son puits. Ceci n’est pas l’approche qu’il nous a transmise.

Illustrations de R. Soulcié

2) “Je ne suis pas sûr(e) que j’ai le niveau…

Peu importe ce que vous avez fait avant en Qìgōng, ou même que vous n’en ayez jamais fait, vous pouvez venir nous voir : nous nous ajustons à VOTRE niveau. C’est ce que fait d’ailleurs naturellement tout professeur qualifié : si le professeur n’est pas capable d’ajuster son enseignement et de vous guider en fonction de votre situation spécifique, il y a un problème…

Si vous pensez qu’après 2-3 ans d’un cursus de Qìgōng, vous n’avez pas encore vraiment les bases, que vous n’avez pas reçu un enseignement suffisamment structuré et approfondi, que vous n’avez pas été régulièrement corrigé(e) individuellement, il est est certain que, en revanche, vous trouverez cela chez nous. La progression pédagogique et le développement graduel de vos capacités est la clé de votre réussite, ce qui passe par l‘acquisition de la capacité à vous auto-évaluer (ce qui suppose que vous connaissiez les critères, que vous compreniez pourquoi ce sont des critères, et que vous connaissiez les actions à mettre en oeuvre pour améliorer votre pratique). C’est ce que nous transmettons dans notre cursus afin de vous rendre autonome et de vous permettre progressivement de vous prendre en charge et d’organiser à terme vous-même votre parcours de progression ; notre cursus vous servira de tuteur initial, mais la suite vous appartient : c’est ce que vous ferez avec tout ce que l’on vous a appris d’utile qui fera la différence dans la durée ; certaines personnes n’en feront rien ou pas grand chose, d’autres y trouveront de quoi transformer leur vie en profondeur : c’est vous qui voyez ! Si un bout de papier attestant de quelque chose en fin de cursus est rassurant, et si passer des examens officiels permet d’obtenir une plus grande reconnaissance publique, c’est votre travail réel et les capacités théoriques et pratiques que vous aurez acquis dans la durée (en faisant de ces acquis une seconde nature), qui feront la différence et le succès de vos éventuels cours si vous vous décidez un jour à enseigner.

3) “Je souhaite avoir un diplôme à la fin du cursus !

Oui, si vous réussissez nos examens (incluant du contrôle continu), qui sont à la fois théoriques et pratiques. Vous recevrez alors le diplôme de la YMAA Paris Nord attestant de votre compétence dans le Qìgōng que vous aurez pratiqué avec nous ; la YMAA Intercontinentale est en train de finaliser, en 2025, un cursus un syllabus complet en 5 Niveaux de compétences, permettant une évaluation sous forme d’apprentissage et des examens devant un groupe d’instructeurs qualifiés, fournissant ainsi une reconnaissance et une visibilité à l’international.

À l’issue de notre cursus, vous aurez une bonne compréhension théorique ET pratique de ce que nous faisons et saurez répondre aux questions suivantes : quel(s) sont les objectif(s) de cette pratique et son contexte d’origine ? Pourquoi et comment marche-t-elle ? Dans quel cadre et quelle progression pédagogique s’insère-t-elle ? Vous serez également capable d’illustrer votre réponse par des démonstrations de pratique et de guider une méditation ou une pratique. Vous serez donc en parfaite capacité d’enseigner ce que vous aurez pratiqué avec compétence. Notre cursus est fait pour ça.

Si vous souhaitez un diplôme professionnel reconnu par l’État, le seul qui existe en France pour enseigner le Qìgōng est le CQP MAM AEC ; nous sommes affiliés à la FFAEMC et recommandons donc celui-ci. Le cursus de la YMAA PN vous donne le contenu nécessaire à la préparation du CQP. Toutefois, nous n’avons pas le temps, compte tenu de la densité de notre programme, de vous préparer spécifiquement au CQP, mais vous aurez tout ce qu’il faut dans le cursus pour passer l’ATT2 en Qìgōng, préalable nécessaire à l’inscription au CQP ; cette préparation sera donc sous votre responsabilité, mais nous vous y aideront, bien évidemment.

N’oubliez pas qu’un diplôme ne vaut que la Compétence théorique et pratique qu’il vous a permis d’acquérir… C’est un point de départ, pas un point culminant.