Lǐ Jùnfēng (李俊峰) est un pratiquant d’arts martiaux chinois, qui sera l’un des plus prestigieux entraîneurs de l’équipe de Wushu de Pékin, ainsi que coach national… réputé efficace, mais sévère !
Il deviendra même un acteur connu en Chine de films de “kungfu”… mais la gloire et la renommée, associées à un fort stress, ne pouvaient le satisfaire et combler un vide qu’il sentait en lui-même, malgré le succès social et matériel.
Son Cœur aspirait à autre chose : la part Spirituelle de son être l’appelait. C’est pour cela qu’il continuera à approfondir les pratiques énergétiques et spirituelles avec de nombreux Maîtres, tel que Zhāng Guǎngdé (张广德), avec qui il découvrit le Qìgōng modernisé.
À l’apogée de sa renommée, il reçut un jour la visite, de façon assez inopinée, d’un Maître de Qìgōng de la campagne chinoise, venu spécialement pour lui transmettre un message qu’il avait reçu… lors d’une ses méditations ! La visite durera à peine plus d’une heure, mais il lui transmettra plusieurs pratiques fondamentales qui changeront la vie de Maître Lǐ à tout jamais ! Ces pratiques étaient un moyen d’accès à d’autres dimensions de son Être et à même de l’aider à cultiver sa relation avec le Ciel et le divin sous toutes ses formes. Ses anciens élèves ne reconnaissaient plus l’entraîneur sévère et austère qu’ils avaient connu autrefois, pour laisser place à une nouvelle personne ouverte et aimante…
La révolution Shèng Zhēn : de la pratique du corps à celle du Cœur et de l’Esprit
Maître Lǐ, ou plutôt devrais-je dire Teacher Lǐ (il n’aime pas qu’on l’appelle Maître), ouvrira, à partir de 1990, la voie Shèng Zhēn (聖眞), qui signifie “la plus haute vérité”, “la vérité sacrée” ! Quelle est donc cette Vérité ? C’est l’Amour inconditionnel : l’Amour de tout et de tous, sans aucune condition (nous sommes donc dans le domaine du Wújí, 無極), tout le temps et partout… l’Amour divin qui dépasse largement l’amour égoïste et conditionnel humain, que nous connaissons bien : “je t’aime parce que” ou “je t’aime lorsque/si” vs. “je t’Aime peu importe les circonstances”. L’Amour inconditionnel nous emmène au-delà de l’humaine condition et fait qu’il n’y a plus de raison de nous opposer à (conflit, se battre, etc.) : il nous pousse à transcender notre condition humaine pour élever notre Cœur et notre Esprit. Il ne tient qu’à nous de faire un (ou plusieurs) pas dans cette direction… La pratique de la Méditation Shèng Zhēn est là pour nous y aider, en douceur et en profondeur.
Cultiver l’Amour et non l’Ego : permettre le retour à l’Unité de l’Humanité (une seule famille indivisible et paisible, unie par l’Amour), plutôt que de séparer les Hommes les uns des autres (concurrence dans le monde matériel, conflits, ennemis, haine…). En ce sens, la Méditation Shèng Zhēn (聖眞) dépasse largement la pratique du Qìgōng de santé, car l’objectif est différent : il est Spirituel. Il s’agit de changer nos habitudes et d’ouvrir les Cœurs ! Déjà les nôtres, mais aussi, graduellement, ceux de nos semblables… qui sont tous et toutes nos frères et sœurs.
De plus, suite à de nombreux scandales en Chine où de faux maîtres de “Qìgōng” s’attribuaient des “pouvoirs magiques” (à l’aide de tours d’illusionnistes, afin de susciter l’engouement des foules et de s’attirer renommée, argent, pouvoir…), Teacher Lǐ décidera d’abandonner le terme, désormais beaucoup trop connoté là-bas, de Qìgōng pour désigner la pratique du Shèng Zhēn. En effet, si le qì vient de l’Amour, ce qui est donc premier et plus important encore, c’est l’Amour et non seulement le corps. L’Amour est l’essence de toute Spiritualité : c’est ce vers quoi nous emmène la Méditation Shèng Zhēn.